La détection des drogues

02 June 2023

La détection des drogues

La conduite d’un véhicule automobile est une des tâches les plus complexes. Ce n’est un secret pour personne. Surtout pas de la part des professionnels de la sécurité routière que nous sommes. C’est pourquoi toute substance, quelle qu’elle soit, contribuant à affaiblir les capacités fonctionnelles doit avoir été éliminée de l’organisme avant que quiconque puisse prendre place au volant.

D’autant plus que les apprenants que nous sommes appelés à côtoyer sont, dans la majorité des cas, soumis à la tolérance 0.

Le slogan à retenir est : « Consommer ou conduire ! » Car, faut-il le rappeler, conduire avant que le temps écoulé ait pu libérer l’organisme de toute influence d’une substance consommée, peut être lourd de conséquences.

Néanmoins, certaines questions se posent.

  • Existe-t-il réellement une situation problématique de consommation chez les jeunes à un point tel qu’il faille s’en préoccuper ?
  • Quelles sont les principales drogues consommées par les jeunes et comment peut-on en détecter la présence ?

Voyons voir ce qu’en dit notre collègue Isabelle Lessard, intervenante en dépendance, instructrice-monitrice au PESR et membre du comité Le Collectif.

Cliquez sur le lien pour visionner la vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=Rumj5gDssd8

Consommation de cannabis chez les 15 et plus

Selon l’enquête québécoise sur le cannabis 2021 de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ), parmi les adolescents de 15 à 17 ans qui consomment du cannabis, le pourcentage qui le fait par vapotage – communément appelé une « wax pen » – est passé de 24 % en 2019 à 44 % en 20211.

Or, en considérant ces données, est-ce envisageable de croire en la possibilité qu’un apprenant puisse se présenter à une sortie sur la route alors que ses capacités sont affaiblies par la consommation de cette drogue dont la popularité ne fait aucun doute ?

Peut-être même que cela se soit déjà produit?.

https://www.fcpq.qc.ca/action-parents/quand-la-wax-pen-sinvite-dans-vos-ecoles/
https://www.youtube.com/watch?v=NAzS-5eCNTY

Perception de la diminution des capacités de conduire

Selon l’enquête québécoise sur le cannabis 2018, 2019 et 2021, la perception des personnes de 15 ans et plus quant à la diminution des capacités de conduire après avoir consommé du cannabis a connu une évolution au cours de ces trois années, telle que le démontre ce graphique. 

 

Entre autres, on y observe que, en 2019, 87 % des personnes consultées considéraient que la consommation de cannabis avait pour effet de diminuer la capacité de conduire contre 5 % qui croyaient le contraire.

L’étude révèle également que la perception que la consommation de cannabis nuit à la capacité de conduire est moins répandue chez les adultes de 18 à 24 ans que chez les autres groupes d’âge (79 % contre 82 % à 88 % pour les 15-17 ans, 25-34 ans, 35-54 ans et 55 ans et plus).

Des signes et des symptômes à surveiller

Au-delà des données révélées par ces études, il s’avère qu’il existe une probabilité qu’un apprenant puisse se présenter à une séance pratique alors que ses capacités fonctionnelles sont diminuées par la présence de substances dans son organisme. 

C’est donc dans cette éventualité que nous croyons important que pour tout professionnel de l’entraînement à la conduite d’un véhicule connaisse certains des principaux signes et symptômes lui permettant d’en faire rapidement la détection.

Tolérance « 0 »

La règle est claire. C’est tolérance « 0 » pour les moins de 22 ans. Non seulement pour l’alcool mais également pour la drogue. Même au volant d’une auto-école, conduire avec les facultés affaiblies par la drogue c’est criminel.

Dans ce contexte, un apprenant présentant les signes et les symptômes distinctifs décrits dans l’aide-mémoire et clairement expliqués dans la vidéo « Détection des drogues », doit se voir refuser l’accès au véhicule avec les conséquences inhérentes à l’annulation de la sortie. Point final !

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